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===Les [[Calendrier]]s ===
===Maire avant la Révolution ===
 
Avant la révolution il y avait un syndic désigné par l'assemblée des habitants de la paroisse. Cette charge était souvent peu prisé car non rémunéré et le syndic n'avait aucun pouvoir judiciaire ni exécutif.
 
"Le syndic, dans les communautés rurales, n'est pas un magistrat comme le maire ; c'est un simple agent qui n'a d'autre autorité que celle qu'il tire du mandat qui lui est confié ; il n'a aucun prestige aucune prérogative ; son pouvoir qui dépend de la volonté des habitants peut être limité ou révoqué par eux.
<br/>A peine est-il reconnu par le seigneur ; l'administration ne lui donne un caractère légal que tardivement. Le syndic n'avait pas comme les maires actuels, d'attributions de police ; son autorité était précaire, parce que les moyens d'exécution lui manquaient. La liberté communale exercée par les assemblées était à la fois pratique et inoffensive, parce que les pouvoirs politiques, judiciaires et municipaux n'étaient point réunis dans les même mains ; mais ce système avait pour désavantage de faire des fonctions municipales une charge sans compensation pour ceux qui les remplissaient, d'ou parfois des difficultés à trouver des volontaires à ce poste.
<br/>L'édit de 1717, supprimant les syndics perpétuels voulus par Louis XIV, rétablit en droit les coutumes anciennes qui en fait avaient été conservées dans la majorité des communautés. Les syndics furent élus comme ils l'avaient été de temps immémorial par les habitants réunis en assemblée communale. Les avantages accordés aux syndics étant de peu d'importance et parfois même ces fonctions étant plus onéreuses que profitables on comprend la difficulté de recruter parmi les habitants les plus aisés et les plus instruits. Ils sont parfois les instruments d'habitants plus influents qui administrent sous leur nom."
 
L'organisation du village : communauté et consuls des paroisses http://www.souquieres.org/histoire/village.html
 
 
=== Communauté villageoise ===
RURALES (COMMUNAUTÉS) - Extrait (1789)
La communauté villageoise tend, en effet, à se confondre avec la communauté paroissiale; c'est d'ailleurs dans l'église, ou sous son porche, que se font les «assemblées d'habitants» annoncées en chaire par le curé et appelées au son de la cloche; le compte rendu, s'il y a lieu, est rédigé par le greffier ou notaire seigneurial, espion du seigneur dans ces réunions dont la tenue n'est pas toujours compatible avec la dignité du lieu. Les séances sont présidées par un ou plusieurs syndics (ou procureurs), représentants légaux de la communauté, qui tiennent souvent aussi les charges de marguilliers ou fabriciens (c'est-à-dire gérants de la communauté proprement paroissiale). Ces hommes sont généralement parmi les plus aisés du village et conservent leurs fonctions au sein de leur famille. D'ailleurs, pour avoir valeur, il suffit que l'assemblée réunisse «la partie la plus saine de la population», c'est-à-dire les chefs de famille les plus riches et les plus socialement stables. Cette restriction dans la composition des assemblées se sent à la lecture des cahiers de doléances de 1789, rédigés dans le cadre des communautés villageoises, et qui ne reflètent que rarement les plaintes des plus défavorisés. Lorsque ces villages devinrent communes, ce furent tout naturellement les mêmes familles de syndics qui exercèrent les nouvelles fonctions municipales.
 
=== Un syndic ou sindic municipal ===
serait plutôt une personne qu'une organisation.
 
Le syndic était le chef d'un "syndicat municipal" , association de personnes en vue de défendre des intérêts au niveau d'une communauté rurale (l'équivalent d'une commune actuelle). Un syndic n'était pas habituellement la même chose qu'un consul (équivalent de maire ou conseiller municipal) car parfois dans certaines communautés rurales avant 1790 c'est le seigneur qui contrôlait la gestion de la communauté rurale via la designation des consuls (en particulier le premier consul, l'équivalent du maire).
En cas de desaccord entre les habitants et le seigneur, pour defendre leurs intérêts face au seigneur, tous les habitants ou une partie d'entre eux se constituaient en "syndicat" pour agir ensemble. Le syndic dirigeait alors ce syndicat. Il pouvait s'opposer au "consul" qui lui était désigné sous le contrôle du seigneur.
C'est du moins ce qui ressort d'analyses d'actes que j'ai pu lire concernant la communauté rurale de Jouqueviel en Albigeois. Il n'est pas sûr que cela soit absolument transposable en Haute-Auvergne.
 
Texte de Jean-Louis Dega (2002)
 
Exemple : Acte notarié du notaire Boyssou du 11.3.1789 (AD du Cantal)
Beaucoup de professions se résument à "notable". Réunion d'une asssemblée pour cahier de doléances.
11.3.1789, assemblée générale de la ville et paroisse de Marcolès. En l'assemblée convoquée au son de la cloche, sont comparus devant nous Pierre Destaing avocat au parlement exerçant au baillage et siège présidial d'Aurillac, juge de la ville et paroisse de Marcolès:
Sr Astorg Boyssou notaire royal, Sr Pierre Maubi, pr d'office, Pierre Devez sindic municipal, Jean Olivier chirurgien ...... viennent les laboureurs avec de temps en temps un notable sans précision de profession. Il est dit que Pierre Devez est nommé à nouveau sindic.
 
 
=== Désignation des Consuls des paroisses ===
 
Acte notarié décrivant le curieux processus de nomination annuelle des consuls d'une paroisse. De plus, il cite un bon nombre d' habitants de Boisset en 1674, parmi lesquels certains reconnaîtront des patronymes qui leur sont familiers. Jacques ROBERT (7 décembre 2001)
 
07/10/1674 (chez Lafont 3 E 184/10) A la grand messe célébrée ce jour Pierre Monboisses et Pierre Puechguirbal consuls l'année présente de la paroisse de Boisset lesquels faisant tant pour eux que pour le défunt Géraud Lacarrière vivant leur consort lesquels ayant la présence de Me Guibert Ribayrol notaire Raymond Cavarroc Bérenguier Rouzet Jean Cancasty Jean Lafon Géraud Teil Rigal Boissadel Guillaume Lacaze Guillaume Fages Guillaume Lafont Ramond Calmette Jean Puechbroussoux Jean Lacalmontie Henri Fau Jean Labessière François Vaurs Jean Ribayrol Pierre Gouvegrier Ramond Luc Antoine Labessiere Archambaud Rouquet Méral Marty Jean Ginalhac Jean Lavigne Pierre Labrunhe Antoine Lacoste Jean Four tous habitants de la dite paroisse de Boisset faisant la plus grande ---- d'icelle auxquels ils ont représenté que Antoine FAU ordonne et Monseigneur l'intendant de cette province de procéder à la nomination de nouveaux consuls de la dite paroisse pour servir l'année prochaine 1675 à cette cause ils somment le dit corps commun de leur donner un avis sur la dite nomination lesquels susdits habitants concordiallement ont dit que c'est auxdits consuls de faire la dite nomination tant que besoin serait. (On reprend son souffle!) Ils donnent pouvoir de ce faire à la charge néanmoins d'en nommer de bons et solvables de laquelle nomination ils demeurent responsables lesquels consuls en conséquence du consentement à eux donné par le dit corps commun ont procédé à la dite nomination scavoir qu'ils ont nommé pour servir du cartier de ------- Jean Serieys du village de Conquans et le dit Monboisses en particulier pour son cartier del Puech Jean Boyssadel du village de Cayla et le dit Pierre Puechguirbal pour son cartier de Lavernhe Jean Mazières pour le village de Mazières et le dit Monboisses a dit ne vouloir adhérer ni approuver la dite nomination ainsi nomme de sa part Jean Espinadel fils à Jean du village de Mazières lesquelles les dits ont assuré et soutenu être bonnes et valables et susnommés solvables et répondre de la dite charge en tant que besoin serait somment le dit corps commun d'assister les dites nominations ou de faire autres si bon lui semble lesquels susdits habitants ont dit concordiallement qu'ils approuvent la nomination faite par lesdits Monboisses et Puechguirbal des personnes Jean Serieys Jean Espinadel Jean Boyssadel qu'ils attestent bonnes et solvables.
Sont ensuite énumérés des témoins de paroisses voisines.
 
 
=== La désignation des Consuls à la fin du XVIIe siècle ===
 
Article en réponse à des demandes pour connaître la différence entre le Baille et le Consul en 1695.(origine inconnue, sans doute CGHAV : A MOI AUVERGNE). Information fournie André Laporte - 16 décembre 2001.
 
Le rôle des consuls dans les paroisses aux XVIIe et XVIIe siècle consistait principalement à collecter les impôts royaux,c'est à dire la taille et tous ses compléments.Chaque paroisse était divisée en une ou plusieurs circonscriptions fiscales,appelées quartier.Pour chaque quartier,étaient choisis un à trois consuls qui devaient aller faire du porte à porte pour collecter les sommes auprès des assujettis.
 
Afin de faciliter le paiement,on avait déjà inventé la mensualisation et le consul pouvait même se rendre une douzaine de fois dans chaque famille avant de " croiser " la côte du rôle,signifiant ainsi que tout avait été encaissé. La fonction de consuls n'était guère enviable même s'ils percevaient une petite rénumération ( 6 deniers par livres en 1690 soit 0,7%): perte de temps,responsabilité sur leurs biens...
 
A l'origine,ceux qui répartissaient la taille de la paroisse,appelés " asséeurs-partieurs ", et ceux qui assuraient le recouvrement, les collecteurs, étaients deux personnes différentes.L'édit de 1634 imposa aux " asséeurs-partieurs " la charge de collecteurs. " Les habitants des paroisses capables d'exercer cette charge et aians moiens souffuzans pour ce faire ... seront tenus et obligez de le faire par ordre et chascun à leur tour ... lesdicts assséeurs-collecteurs seront esleux et nommez par lesdicts habitans des paroisses deuement assemblez ".
 
On employait tous les moyens pour s'exonérer de cette charge; aussi en 1716 le Roi ordonna de dresser un tableau pour une durée de sept années, des personnes aptes à être collecteurs: le fameux " tableau" souvent évoqué dans les documents. Pour plus d'informations, on se reportera utilement à Hubert JACQUETON " Etudes sur la ville de Thiers" ,publié en 1894 et réimprimé en 1977.
 
Les collecteurs étaient choisis parmi les marchands et les laboureurs les plus solvables. Noblesse, clergé, hommes de loi, officiers de justice y échappaient. Ils étaient donc désignés pour un an et, à partir de 1716, étaient soumis au roulement du " tableau ". Autour des années 1770-1780 à Marat, la périodicité était de 8 ans (voir article sur la taille et autres impôts royaux à Marat à la fin du XVIIe siècle dans le hors-série du GRAHLF sur le canton d'Olliergues publié en 1991).
 
A la fin du XVII e siècle,les minutes de Pierre CAMBRAY, notaire à Augerolles,confirment et illustrent les règles évoquées précèdemment pour désigner ces collecteurs. Lisons le document appelé par le notaire " Acte libératoire des habitants de Frédeville ", qui était un des quatre quartiers de la paroisse d'Augerolles.
 
" Aujourd'hui dimanche onzième 7bre 1689 devant notaire soussigné et des témoingts nommés...requérant jean SABLONNIERES...collecteur du quartier de Frédeville paroisse d'Augerolles l'année présente, lequel nous a dit et remontré avoir fait publié l'asamblée des habitants dud.quartier par monsieur le curé dud.lieu en son prône de messe de paroisseled.jour afin que lesd.habitants dud quartier...assemblés à l'issue de la grand messe au lieu accoustumé...pour délibérer sur la nomination d'...et collecteur en son lieu et place pour l'année prochaine 1690 et sont lesd.habitants Jacques LICHERON,Anth.MENEADIER,Claude LACOUR , Guilhaume LACOUR, François BLANC,Gilbert MENEADIER, Robert DANTON, Guilhaume LIGOURE, Claude LORTET, Jean TRAVERS, Benoît Malet, Estienne LICHERON, tous lesquels habitants représentants la principalle et majeure partie desd. HabitantsDud.Quartier lesquels après avoir ouy la position (?) dud.collecteur et conférance entre eux faict ont d'une commune voix et consentement nommé en lieu et place dud. SABLONNIERES, Jean COSTEVEILLE pour consul et collecteur pour l'année prochaine 1690...Fait en présence de Pierre FERRIER journalier du bourg qui n'a scu signer et Jean BRUGIERE tixerant qui a signé avec lesd.Claude LACOURT et Jacques LICHERON...".
 
=== Collecteurs ===
Dans une autre réponse, laquelle répondait sur la taille, il est précisé par Mr Robert Pierre CHEVALIER (CGHAV -1961), que les collecteurs étaient responsables sur leurs biens.
===[[Mariage]] ===
:Société d'Entraide des Médaillés Militaires : 36, rue de la Bienfaisance 75008 PARIS (Société mutualiste créée en 1904. Revue : "Le Médaillé Militaire".)
*Croix de guerre : Bureau central d'archives administratives militaires : Caserne Bernadotte 64023 PAU cedex http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Burean-central-des-archives.html
 
== Organisation administrative des villages et communes ==
===Maire avant la Révolution ===
 
Avant la révolution il y avait un syndic désigné par l'assemblée des habitants de la paroisse. Cette charge était souvent peu prisé car non rémunéré et le syndic n'avait aucun pouvoir judiciaire ni exécutif.
 
"Le syndic, dans les communautés rurales, n'est pas un magistrat comme le maire ; c'est un simple agent qui n'a d'autre autorité que celle qu'il tire du mandat qui lui est confié ; il n'a aucun prestige aucune prérogative ; son pouvoir qui dépend de la volonté des habitants peut être limité ou révoqué par eux.
<br/>A peine est-il reconnu par le seigneur ; l'administration ne lui donne un caractère légal que tardivement. Le syndic n'avait pas comme les maires actuels, d'attributions de police ; son autorité était précaire, parce que les moyens d'exécution lui manquaient. La liberté communale exercée par les assemblées était à la fois pratique et inoffensive, parce que les pouvoirs politiques, judiciaires et municipaux n'étaient point réunis dans les même mains ; mais ce système avait pour désavantage de faire des fonctions municipales une charge sans compensation pour ceux qui les remplissaient, d'ou parfois des difficultés à trouver des volontaires à ce poste.
<br/>L'édit de 1717, supprimant les syndics perpétuels voulus par Louis XIV, rétablit en droit les coutumes anciennes qui en fait avaient été conservées dans la majorité des communautés. Les syndics furent élus comme ils l'avaient été de temps immémorial par les habitants réunis en assemblée communale. Les avantages accordés aux syndics étant de peu d'importance et parfois même ces fonctions étant plus onéreuses que profitables on comprend la difficulté de recruter parmi les habitants les plus aisés et les plus instruits. Ils sont parfois les instruments d'habitants plus influents qui administrent sous leur nom."
 
L'organisation du village : communauté et consuls des paroisses http://www.souquieres.org/histoire/village.html
 
 
 
=== Communauté villageoise ===
 
RURALES (COMMUNAUTÉS) - Extrait (1789)
La communauté villageoise tend, en effet, à se confondre avec la communauté paroissiale; c'est d'ailleurs dans l'église, ou sous son porche, que se font les «assemblées d'habitants» annoncées en chaire par le curé et appelées au son de la cloche; le compte rendu, s'il y a lieu, est rédigé par le greffier ou notaire seigneurial, espion du seigneur dans ces réunions dont la tenue n'est pas toujours compatible avec la dignité du lieu. Les séances sont présidées par un ou plusieurs syndics (ou procureurs), représentants légaux de la communauté, qui tiennent souvent aussi les charges de marguilliers ou fabriciens (c'est-à-dire gérants de la communauté proprement paroissiale). Ces hommes sont généralement parmi les plus aisés du village et conservent leurs fonctions au sein de leur famille. D'ailleurs, pour avoir valeur, il suffit que l'assemblée réunisse «la partie la plus saine de la population», c'est-à-dire les chefs de famille les plus riches et les plus socialement stables. Cette restriction dans la composition des assemblées se sent à la lecture des cahiers de doléances de 1789, rédigés dans le cadre des communautés villageoises, et qui ne reflètent que rarement les plaintes des plus défavorisés. Lorsque ces villages devinrent communes, ce furent tout naturellement les mêmes familles de syndics qui exercèrent les nouvelles fonctions municipales.
 
 
=== Un syndic ou sindic municipal ===
serait plutôt une personne qu'une organisation.
 
Le syndic était le chef d'un "syndicat municipal" , association de personnes en vue de défendre des intérêts au niveau d'une communauté rurale (l'équivalent d'une commune actuelle). Un syndic n'était pas habituellement la même chose qu'un consul (équivalent de maire ou conseiller municipal) car parfois dans certaines communautés rurales avant 1790 c'est le seigneur qui contrôlait la gestion de la communauté rurale via la designation des consuls (en particulier le premier consul, l'équivalent du maire).
En cas de desaccord entre les habitants et le seigneur, pour defendre leurs intérêts face au seigneur, tous les habitants ou une partie d'entre eux se constituaient en "syndicat" pour agir ensemble. Le syndic dirigeait alors ce syndicat. Il pouvait s'opposer au "consul" qui lui était désigné sous le contrôle du seigneur.
C'est du moins ce qui ressort d'analyses d'actes que j'ai pu lire concernant la communauté rurale de Jouqueviel en Albigeois. Il n'est pas sûr que cela soit absolument transposable en Haute-Auvergne.
 
Texte de Jean-Louis Dega (2002)
 
Exemple : Acte notarié du notaire Boyssou du 11.3.1789 (AD du Cantal)
Beaucoup de professions se résument à "notable". Réunion d'une asssemblée pour cahier de doléances.
11.3.1789, assemblée générale de la ville et paroisse de Marcolès. En l'assemblée convoquée au son de la cloche, sont comparus devant nous Pierre Destaing avocat au parlement exerçant au baillage et siège présidial d'Aurillac, juge de la ville et paroisse de Marcolès:
Sr Astorg Boyssou notaire royal, Sr Pierre Maubi, pr d'office, Pierre Devez sindic municipal, Jean Olivier chirurgien ...... viennent les laboureurs avec de temps en temps un notable sans précision de profession. Il est dit que Pierre Devez est nommé à nouveau sindic.
 
 
=== Désignation des Consuls des paroisses ===
 
Acte notarié décrivant le curieux processus de nomination annuelle des consuls d'une paroisse. De plus, il cite un bon nombre d' habitants de Boisset en 1674, parmi lesquels certains reconnaîtront des patronymes qui leur sont familiers. Jacques ROBERT (7 décembre 2001)
 
07/10/1674 (chez Lafont 3 E 184/10) A la grand messe célébrée ce jour Pierre Monboisses et Pierre Puechguirbal consuls l'année présente de la paroisse de Boisset lesquels faisant tant pour eux que pour le défunt Géraud Lacarrière vivant leur consort lesquels ayant la présence de Me Guibert Ribayrol notaire Raymond Cavarroc Bérenguier Rouzet Jean Cancasty Jean Lafon Géraud Teil Rigal Boissadel Guillaume Lacaze Guillaume Fages Guillaume Lafont Ramond Calmette Jean Puechbroussoux Jean Lacalmontie Henri Fau Jean Labessière François Vaurs Jean Ribayrol Pierre Gouvegrier Ramond Luc Antoine Labessiere Archambaud Rouquet Méral Marty Jean Ginalhac Jean Lavigne Pierre Labrunhe Antoine Lacoste Jean Four tous habitants de la dite paroisse de Boisset faisant la plus grande ---- d'icelle auxquels ils ont représenté que Antoine FAU ordonne et Monseigneur l'intendant de cette province de procéder à la nomination de nouveaux consuls de la dite paroisse pour servir l'année prochaine 1675 à cette cause ils somment le dit corps commun de leur donner un avis sur la dite nomination lesquels susdits habitants concordiallement ont dit que c'est auxdits consuls de faire la dite nomination tant que besoin serait. (On reprend son souffle!) Ils donnent pouvoir de ce faire à la charge néanmoins d'en nommer de bons et solvables de laquelle nomination ils demeurent responsables lesquels consuls en conséquence du consentement à eux donné par le dit corps commun ont procédé à la dite nomination scavoir qu'ils ont nommé pour servir du cartier de ------- Jean Serieys du village de Conquans et le dit Monboisses en particulier pour son cartier del Puech Jean Boyssadel du village de Cayla et le dit Pierre Puechguirbal pour son cartier de Lavernhe Jean Mazières pour le village de Mazières et le dit Monboisses a dit ne vouloir adhérer ni approuver la dite nomination ainsi nomme de sa part Jean Espinadel fils à Jean du village de Mazières lesquelles les dits ont assuré et soutenu être bonnes et valables et susnommés solvables et répondre de la dite charge en tant que besoin serait somment le dit corps commun d'assister les dites nominations ou de faire autres si bon lui semble lesquels susdits habitants ont dit concordiallement qu'ils approuvent la nomination faite par lesdits Monboisses et Puechguirbal des personnes Jean Serieys Jean Espinadel Jean Boyssadel qu'ils attestent bonnes et solvables.
Sont ensuite énumérés des témoins de paroisses voisines.
 
 
=== La désignation des Consuls à la fin du XVIIe siècle ===
 
Article en réponse à des demandes pour connaître la différence entre le Baille et le Consul en 1695.(origine inconnue, sans doute CGHAV : A MOI AUVERGNE). Information fournie André Laporte - 16 décembre 2001.
 
Le rôle des consuls dans les paroisses aux XVIIe et XVIIe siècle consistait principalement à collecter les impôts royaux,c'est à dire la taille et tous ses compléments.Chaque paroisse était divisée en une ou plusieurs circonscriptions fiscales,appelées quartier.Pour chaque quartier,étaient choisis un à trois consuls qui devaient aller faire du porte à porte pour collecter les sommes auprès des assujettis.
 
Afin de faciliter le paiement,on avait déjà inventé la mensualisation et le consul pouvait même se rendre une douzaine de fois dans chaque famille avant de " croiser " la côte du rôle,signifiant ainsi que tout avait été encaissé. La fonction de consuls n'était guère enviable même s'ils percevaient une petite rénumération ( 6 deniers par livres en 1690 soit 0,7%): perte de temps,responsabilité sur leurs biens...
 
A l'origine,ceux qui répartissaient la taille de la paroisse,appelés " asséeurs-partieurs ", et ceux qui assuraient le recouvrement, les collecteurs, étaients deux personnes différentes.L'édit de 1634 imposa aux " asséeurs-partieurs " la charge de collecteurs. " Les habitants des paroisses capables d'exercer cette charge et aians moiens souffuzans pour ce faire ... seront tenus et obligez de le faire par ordre et chascun à leur tour ... lesdicts assséeurs-collecteurs seront esleux et nommez par lesdicts habitans des paroisses deuement assemblez ".
 
On employait tous les moyens pour s'exonérer de cette charge; aussi en 1716 le Roi ordonna de dresser un tableau pour une durée de sept années, des personnes aptes à être collecteurs: le fameux " tableau" souvent évoqué dans les documents. Pour plus d'informations, on se reportera utilement à Hubert JACQUETON " Etudes sur la ville de Thiers" ,publié en 1894 et réimprimé en 1977.
 
Les collecteurs étaient choisis parmi les marchands et les laboureurs les plus solvables. Noblesse, clergé, hommes de loi, officiers de justice y échappaient. Ils étaient donc désignés pour un an et, à partir de 1716, étaient soumis au roulement du " tableau ". Autour des années 1770-1780 à Marat, la périodicité était de 8 ans (voir article sur la taille et autres impôts royaux à Marat à la fin du XVIIe siècle dans le hors-série du GRAHLF sur le canton d'Olliergues publié en 1991).
 
A la fin du XVII e siècle,les minutes de Pierre CAMBRAY, notaire à Augerolles,confirment et illustrent les règles évoquées précèdemment pour désigner ces collecteurs. Lisons le document appelé par le notaire " Acte libératoire des habitants de Frédeville ", qui était un des quatre quartiers de la paroisse d'Augerolles.
 
" Aujourd'hui dimanche onzième 7bre 1689 devant notaire soussigné et des témoingts nommés...requérant jean SABLONNIERES...collecteur du quartier de Frédeville paroisse d'Augerolles l'année présente, lequel nous a dit et remontré avoir fait publié l'asamblée des habitants dud.quartier par monsieur le curé dud.lieu en son prône de messe de paroisseled.jour afin que lesd.habitants dud quartier...assemblés à l'issue de la grand messe au lieu accoustumé...pour délibérer sur la nomination d'...et collecteur en son lieu et place pour l'année prochaine 1690 et sont lesd.habitants Jacques LICHERON,Anth.MENEADIER,Claude LACOUR , Guilhaume LACOUR, François BLANC,Gilbert MENEADIER, Robert DANTON, Guilhaume LIGOURE, Claude LORTET, Jean TRAVERS, Benoît Malet, Estienne LICHERON, tous lesquels habitants représentants la principalle et majeure partie desd. HabitantsDud.Quartier lesquels après avoir ouy la position (?) dud.collecteur et conférance entre eux faict ont d'une commune voix et consentement nommé en lieu et place dud. SABLONNIERES, Jean COSTEVEILLE pour consul et collecteur pour l'année prochaine 1690...Fait en présence de Pierre FERRIER journalier du bourg qui n'a scu signer et Jean BRUGIERE tixerant qui a signé avec lesd.Claude LACOURT et Jacques LICHERON...".
 
=== Collecteurs ===
Dans une autre réponse, laquelle répondait sur la taille, il est précisé par Mr Robert Pierre CHEVALIER (CGHAV -1961), que les collecteurs étaient responsables sur leurs biens.
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