Châtaigneraie

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Région du Sud-ouest du Cantal. Appartient administrativement au Cantal (et donc à l'Auvergne). La Châtaigneraie est historiquement sous l'influence du Languedoc. Évêché le plus proche : SANCTI FLORI (Saint-Flour - Cantal). Créé le 22 février 1318, par démembrement du diocèse de Clermont.

Présentation

C'est le châtaignier qui a donné son nom à la région (en latin, la châtaigne se dit "nux castanea"). Cet arbre est signalé dans le Cantal dès le XVe siècle et il se développe abondamment entre le XVIe et le XIXe siècle. Il ne faut imaginer le plateau comme étant "couvert d'une forêt de châtaigniers". Au XVIIIe siècle, au moment de sa plus grande extension, il n'a occupé que moins du quart de la superficie des communes qui produisaient aussi seigle et avoine.

Les châtaignes ramassées sont alors en partie vendues aux foires de Maurs et d'Aurillac, les gares de ces deux villes, à la fin du XIXe siècle, les expédiant par wagons entiers. Mais une bonne part de la récolte sert à usage domestique et, disent les textes anciens "dans les temps difficiles en remplacement du pain". Mais se pose alors le problème de la conservation du fruit qui peut s'altérer très vite. Diverses techniques sont mises en oeuvre, la plus spectaculaire étant le séchage au "sécadou".

Le sécadou était un petit édifice carré ou circulaire, établi à l'écart des maisons. Sur son plafond intérieur, en liteaux à claire-voie, on entassait les châtaignes sur une épaisseur de trente à quarante centimètres. Au rez-de-chaussée, en dessous, sur un foyer ouvert, on entretenait pendant quinze à vingt jours, et en permanence, un feu de souches sans flammes qu'il fallait très fumeux. Cette fumée dense séchait lentement les fruits au passage, avant de s'échapper par tous les interstices du toit et du bâti.

Puis vint le temps du déclin de la châtaigneraie. A partir de 1890, la maladie dite de "l'encre" est désastreuse. Bien des arbres sont alors abattus et vendus aux usines d'extraits taniques installées à Maurs. Après un regain dans les années qui suivent la Première Guerre, apparaît une nouvelle maladie qui est le chancre. Beaucoup d'arbres en meurent encore, que l'on voit aujourd'hui ici et là, silhouettes noires torturées et sculpturales, détachées sur le ciel.

Pour finir, sont intervenus des problèmes de ramassage et de salaires, de prix, de débouchés, de mutation agricole générale. Où donc de nos jours, en dehors des taillis et des individus isolés subsistent les dernières vraies châtaigneraies entretenues ?

Tout au plus existe-t-il encore dans les campagnes quelques-uns de ces sécadous que l'on protège, que l'on ranime à l'occasion d'une fête ou d'une foire de la châtaigne, comme à Mourjou, en octobre (voir ce sujet ci-dessous).


Les limites de la Châtaigneraie

Située au sud de l'Auvergne, la Châtaigneraie s'étend sur le territoire de 5 cantons du sud du département du Cantal, et sur plusieurs communes des départements du Lot et de l'Aveyron. Ni véritable entité géographique, ni circonscription administrative, elle ne doit son identité qu'à la présence du châtaignier, qui en délimite son territoire, et qui en a marqué l'histoire.

Trois cantons sont dans la Châtaigneraie sans équivoque et totalement : Maurs, Montsalvy et Saint-Mamet-La-Salvetat. Administrativement ils sont "le Pays de la Châtaigneraie".

Il convient de rajouter le canton de Laroquebrou (communes situées au sud de la Cère : Siran, Glénat, Saint-Gérons et communes au nord de la Cère : Arnac, Cros-de-Monvert, Rouffiac, Saint-Santin-Cantalès, Ayrens, Saint-Victor, Nieudan)

... et le canton de Arpajon-sur-Cère (même si ce dernier est en partie aussi sous l'influence du Bassin d'Aurillac). Des châtaigniers! Il y en a sur le canton de Laroquebrou. Il y a des "bois chastanial" jusqu'au Nord du Canton (Cros de Montvert) et de nombreux châtaigniers isolés! On y récolte encore les châtaignes tous les ans.

Historiquement, la Châtaigneraie s'étend bien au-delà en touchant le Lot (Latronquière, Sabadel, Bagnac) et le Nord-Aveyron (les flancs de la Vallée du Lot, la Vallée du Goul jusqu'au confins de Mur de Barrez). Autre version : la "Châtaigneraie" est avant tout auvergnate. Dans le Lot (Quercy), la Corrèze (Limousin), l'Aveyron (Rouergue),... il y a des châtaigniers. Ils n'ont pas dû jouer un rôle économique aussi important qu'en Haute Auvergne. par Claude Bru. Autre approche des limites

A l'ouest le Quercy, au sud le Rouergue, au nord le bassin d'Aurillac.

Les representants de la Haute-Auvergne devenue le Cantal reclamèrent le Barrez (canton de Mur de Barrez) qui ne leur fut pas accordé et resta en Aveyron.


Histoire du Rouergue (Privat) direction Henri Enjalbert : lors de la création des départements en 1790 les limites entre Rouergue, Quercy et Auvergne furent maintenues sauf que le Quercy devenu le Lot ceda au Rouergue devenu l'Aveyron 13 paroisses sur la rive gauche du Lot en aval de Capdenac. La liste n'est pas donnée.

Rouergue : "Le Rouergue en 1790 correspondait (à quelques villages de la vallée du Lot près) au département actuel de l'Aveyron plus le canton de Saint-Antonin Noble-Val en Tarn-et-Garonne (canton qui fit partie de l'Aveyron de sa création en 1790 à 1808, date de création du Tarn-et-Garonne auquel il fut rattaché). Pour le Rouergue, la création des départements en 1790 ne changea donc rien par rapport à la situation antérieure sauf le déplacement de Villefranche à Rodez de la capitale administrative (Rodez étant déjà la capitale religieuse). Le Rouergue est une unité historique très stable qui remonte au moins au IIIeme siècle après Jesus-Christ date à laquelle une partie du territoire de la cité des Rutènes (d'où vient le mot Rouergue) comprise entre le Viaur et le Tarn servit à constituer le diocèse d'Albi. La partie restante de la cité des Rutènes constitua le diocèse de Rodez et le Rouergue au sens historique. Depuis cette époque reculée, le Rouergue aussi bien au niveau féodal (comté de Rouergue) que religieux (diocèse de Rodez jusqu'en 1317, diocèses de Rodez et de Vabres de 1317 à 1790) eut des limites qui furent toujours approximativement les mêmes et sont encore celles de l'Aveyron plus le canton de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne." Jean-Louis Dega


Lot : Au Nord-Est, le Châtaignal, montagneux et boisé, fait la transition avec la région Auvergne par le Cantal.

Il semblerait que "La Châtaigneraie" cantalienne devienne "Le Châtaignal" dans le Lot. Il s'agirait alors de la partie Nord-Est du Lot avec les cantons de Souceyrac au nord, Lacapelle Marival au sud, Latronquière au centre. Canton de Latronquière: Gorses, Labastide du Haut Mont, Ladirat, Latronquiere, Lauresses, Montet et Bouxal, Sabadel, St Cirgues, St Hilaire et les Bessonies, St Médard, Sénaillac, Terrou Canton de Sousceyrac: Calviac, Comiac, Lacam d'Ourcet, Lamativie et Sousceyrac En tout cas, des châtaigniers, il y en a encore beaucoup dans ce coin !!

Dans l'Aveyron à Naucelles - n'appartient pas à la Châtaigneraie du Cantal

Acte de partage des biens laissés par Antoine Espié cultivateur au village de Cabrespines commune de Tauriac de Naucelle (Aveyron) et par son épouse Marie Drulhe décédés. Acte passé devant maitre Valette notaire à Naucelle (Aveyron) le 7/11/1836. Espié, Jean Antoine (1760 - 1819) Cultivateur Baptisé le 20 SEP 1760 in ST MARTIN de TEILLET,12,F,Cabrespines Décédé le 18 NOV 1819 in TAURIAC de NAUCELLE,12,F,Cabrespines Père : Espié, Jacques (~1722 - 1778) Mère : Alousque, Anne Françoise (1732 - 1786) Le 15 novembre1836, partage des biens laissés par Antoine Espie cultivateur du village de Cabrespine commune de Tauriac décédé le 18 novembre 1819 et par marie Drulhe, mariés, décédée le 14 mai 1809. Par lequel Jean Espie cultivateur du village de Cabrespines, pour remplir Marianne Espie sa soeur femme Besset de la Barraque de Barrés même commune .... leurs revenus dans laditte succession lui écarte 1° quatre vingt quatre ares de la terre pature ditte la faugasse. 2° la terre du landas, quarante qautre ares trente sys centiares de la terre de la bessière, soixante ares chataignal de la trivale basse. 5° la chataigneraie dite la travers. 6° trente sept ares de la terre de la boule. 7° la terre du Camots. 8° la chataignal ..... 9° Vingt deux ares quatre vingt centiares du pré de la .... 10° la grange et patus. 11° le jardin du Pigarot. 12° le patus du codercou le tout non évalué; plus sa part... en mobilier en nature esvalué trois cent cinquante francs Il résulte du compte fait entre parties que Espie se déclare débiteur de sa soeur pour intérêt ou actif duement détaillé d'une somme de quinze cent trente francs quatre centimes. A compte de laquelle Etienne Lacroix génére espèce du village d e Cabrespines par sept cent trente trois francs quatre centimes à la libération de son beau père ..............


Ouvrage co-écrit par Roger Beteille sur le canton de Naucelle (Aveyron) - Naucèla al canton - qui fait référence à la culture de la chataigne. Christian-Pierre DEDEL e los estatjants des canton de Naucèla -Imprimé par la mission départementale de la culture en 1992. Las castanhas Les variétés étaient nombreuses. certaines étaient recherchées pour faire les 'greladas'. Il y avait des variétés locales comme 'la salanda' ou 'la jalenca'. il y avait les 'aborivas' et 'les tardicas' ce qui permettait d'étaler la récolte. Les plus démunis les ramassaient au tiers, trois pour un, chez les propriétaires, 'terçonavan'. On conservait les 'castanhas' sur plaçe, dans leur bogue, entassées, pour former des 'pelonièrs' " "" I avià de la la bèla d"el val, de salandas, mai que mai la salanda. era bona aquela castanha. Anava plan per la grelada. Alara sovent fasiàn la gralada amb de castanhas rossas, la rosseta"""

[[Catégorie:|Cantal]]