Ordre de Sainte Agnès

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L'Ordre de St Agnès était une congrégation religieuse. Cet ordre a été identifié dans le Cantal.

A noter aussi l'existence de "La Congrégation des soeurs de Sainte-Agnès d'Arras", par l'abbé Hoguet, vicaire général d'Arras.

Les filles faisaient voeu de célibat et se consacraient à leur famille, leurs parents d'abord, puis leurs frères et soeurs, pour les autres. Ces femmes participaient à l'éducation religieuse, soit sur demande des familles, soit dans leur paroisse (catéchisme et surout missions). Elles se reunissaient chaque dimanche à l'église ensemble. Elles visitaient les nécessiteux et les malades. Dans les paroisses plus importantes, un autel special leur était consacré dans les églises où des messes étaient dites pour elles. Elles se louaient aussi comme domestiques dans les grandes maisons où elles étaient appréciées pour leur dévouement. L'une d'entre elles fut célèbre comme cuisinière du Prefet. [1]


L'ordre de Sainte Agnès pourrait être issu de la Réforme catholique du XVIIe siècle qui, entre autres, remettait en question la place et le rôle des laïques, et notamment le cloître, comme la seule forme de vie religieuse accessible aux femmes pieuses. Dans la foulée de François de Sales, Vincent de Paul, Angèle de Mérici, Marguerite Bourgeois, et bien d'autres, on voit naître divers modèles de vie religieuse hors normes, et parfois hors couvent comme les filles de paroisse, les Filles de la charité, les diverses "congrégations" externes greffées à des communautés religieuses, qui elles, demeurent cloîtrés. La résistance à de tels changements est grande, notamment de la part d'évêques qui tiennent mordicus au cloître (les Ursulines en savent quelque chose...) mais malgré tout, certains ordres séculiers finissent pas s'implanter. C'est sans doute le cas de l'ordre de Sainte-Agnes.

Je ne sais pas jusqu'à quel point, on peut trouver le livre en France, mais il y aurait sans doute des informations plus précises dans l'étude d'Élisabeth Rapley, Les dévotes - les femmes et l'Église en France au XVIIe siécle, traduit de l'anglais et publié au Canada aux Éditions Bellarmin, en 1995. Édition originale, The Devotees, McGill-Queens University Press, 1990. [2]


  • Les Ménettes

Il existe à Crandelles un tiers-ordre de Ménettes (ordre religieux du Cantal créé au XVIIe siècle par les Jésuites d'Aurillac):"les filles dévotes de la Congrégation de Sainte Agnès". Celles-ci n'entrent pas véritablement en religion, elles faisaient vou de célibat, vivant quelquefois dans leur famille le plus souvent chez les autres faisant la charité, servant de garde-malade, élevant les enfants. Plus tard et jusqu'au début du XXe siècle, elles seront servantes dans les maisons bourgeoises du Cantal ou bonnes de curé.


  • Sainte Agnès

Les P.P. Jésuites qui dirigeaient le collège d'Aurillac fondèrent dans cette ville, sous la tutelle céleste de la jeune vierge romaine, une pieuse et dévote confrèrie ou congrégation de filles comme l'appelle Clément XI. A la fin du XVII et au commencement du XVIII siècle, elle s'établit dans les paroisses environnantes et dans tout le diocèse. Toutefois, ce n'est qu'après 1707 qu'elle fut céee à Ytrac. Se consacrer à Dieu tout en vivant dans le monde, garder intacte la plus blelle des vertus, pratiquer la perfection chrétienne en observant une règle commune à toutes, "sans ombre de brevets ni de lettres d'obédience", surtout dans les villages et les hameaux, apprendre à lire, enseigner le catéchiseme aux enfants, le rappeler aux adultes, visiter, exhorter les malades, tels étaient les devoirs qu'elles devaient remplir dans la mesure de leurs forces et selon l'opportunité des circonstances.

Concernant Ytrac, cette confrérie existait dés 1739. De ces pièces officielles, du registre de sépulture qui fait toujours suivre leur nom de la désignation de « fille dévote », il résulte que les membres de cette confraternité ou congrégation étaient peu nombreux, isolés, disséminés dans le bourg et dans quelques villages ou hameaux. Les bonnes soeurs vivaient simplement, austèrement, se dévouant au salut de leur famille, des pauvres et des petits, et, dans leur humble sphère, apportant leur pieux concours au clergé séculier.

Cette confrèrie a survécu dans beaucoup de paroisses aux ruines et démolitions révolutionnaires ; rien ne put la renverser, et, après le Concordat, on la voit refleurir et prospérer comme aux premiers jours. Ce ne fut pas le cas à Ytrac. [3]



Les Menettes ou soeurs de Sainte Agnès.

Six pages, sur les origines, leur vie religieuse, leur vie matérielle et leur déclin. Il cite dans les notes
La vie de Catinon Menette, plusieurs éditions.
Antonin Meyniel, les Menettes de Boisset dans Auvergne et Auvergnats 1909.
Armand DELMAS les Menettes de Roumegoux Paris 1904.
ArsèneVermenouze dans Flour de Brousso pages 55-61, Les deux Menettes.

[4]


Notes et références

  1. Maître Momboisse, féru d'Histoire et d'archives, maître de conférence
  2. Hélène Lamarche. Rédactrice en chef, Mémoires de la Société généalogique canadienne-française
  3. Philippe Souquière, généalogiste
  4. Revue de la Haute Auvergne, par Antoine TRIN