Prostitution à Paris au XVIIIe siècle

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Étienne Jeaurat, Le transport des filles de joie de l'Hôpital, 1755, musée Carnavalet
Filles de joie arrêtées et tondues à la suite de l'ordonnance de police de 1778, estampe de Jean-Baptiste Huet

La prostitution à Paris au XVIIIe siècle.

Description

La prostitution à Paris est un vrai bazar, entre les tentatives d'interdiction de Saint-Louis, suivies d'une légalisation restreinte à certains lieux,

« En 1367, Hugues Aubriot, prévôt de Paris, renouvela l'ordonnance de saint Louis, et ordonna « que toutes les femmes prostituées, tenant bordel en la ville de Paris, allassent demeurer et tenir leurs bordeaulx ez places et lieux publics à ce ordonnés et accoutumés, selon l'ordonnance de saint Louis; c'est à savoir : à l'Abreuvoir de Mascon, en la Bouclerie, rue Froidmentel près du clos Brunel, en Glatigny, en la Court-Robert de Paris, en Baille-Hoe, en Tyron, en la rue Chapon et en Champ-Flory ». Si les femmes publiques, porte ensuite cette ordonnance, se permettent d'habiter des rues ou quartiers autres que ceux ci-dessus désignés elles seront emprisonnées au Châtelet, puis bannies de Paris; et les sergents, pour salaire, prendront sur leurs biens 8 sous parisis[1]. »

— Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique: civile et morale de Paris, Volume 3

la prostitution un coup est légale, tolérée ou interdite, re-légale, re-tolérée, re-interdite.

Sous Louis XIV la police a alors tout pouvoir pour réprimer la débauche, la prostitution et le libertinage, avec Louis XV la police des mœurs encadre les bordels et transforme les maquerelles en auxiliaires de police, sous Louis XVI retour de la répression.

Encore faudrait-il être d'accord sur ce qu'est une prostituée ... les courtisanes ne sont pas dans la même catégorie, il est vrai qu'elles choisissent le client, on va s'en tenir à la prostitution sans choix du client. Dans ce cadre la femme (la prostituée, la débauchée) est toujours coupable, sauf, au XVIIIe siècle, lorsqu'elle est confrontée à un ecclésiastique, ce qui lui permet d'éviter bien des ennuis avec la police des mœurs de l'époque, créée sous Louis XIV, et un séjour à la Sapétrière, contre dénonciation d'un ecclésiastique par ci par la on exerce son métier sans trop de risques.

D'après Érica-Marie Benabou ces filles sont originaires pour moins d'un tiers de Paris et sa proche banlieue, les autres viennent presque toutes du nord d'une ligne Saint-Malo/Genève (ligne Maggiolo), elles possèdent un métier et leur age moyen (hors parisiennes qui sont un peu plus jeunes) est de 26 ans, la prostitution est souvent un métier d'appoint ou complémentaire, au moins dans un premier temps.

La police des mœurs au XVIIIe siècle

La charge de Lieutenant général de police est créée à Paris par édit royal du 15 mars 1667 avec des attributions étaient extrêmement vastes[2].

Le premier Lieutenant général de police de Paris est Nicolas de La Reynie de 1667 à 1697, il mettra en place un réseau d'indicateurs rémunérés.

Nicolas René Berryer, Lieutenant général de police de Paris de 1747 à 1757, va créer le premier « Bureau de la discipline des mœurs » en 1747, il va s'appuyer sur l'inspecteur Jean-Baptiste Meusnier (1713-1757[3]), proxénète, escroc, rançonneur et faussaire, puis les inspecteurs Louis Marais et Buhot, ce dernier étant plus spécialisé dans le « contrôle des étrangers ».

Chasse aux prêtres au XVIIIe siècle

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Voir aussi

Notes et références

  1. Jacques-Antoine Dulaure Histoire physique: civile et morale de Paris, Volume 3 (p 257)
  2. Édit de création de l'office de Lieutenant de Police de Paris (15 mars 1667)
  3. Son assassinat en 1757 semble être une mise en scène