Thomas Alexandre Dumas

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Le général Alexandre Davy de La Pailleterie, peinture (détail) d'Olivier Pichat
Général Alexandre Dumas sur un champ de bataille

Thomas Alexandre Dumas Davy de La Pailleterie dit le général Dumas, né le 25 mars 1762 à Jérémie (colonie française de Saint-Domingue, aujourd'hui Haïti) et mort le 26 février 1806 à Villers-Cotterêts (Aisne), est un général de la révolution française. C'est le premier général d'origine antillaise de l'armée française.

Biographie

Fils d'une esclave noire dénommée Marie-Cessette Dumas et d'un père aristocrate du nom d’Alexandre-Antoine Davy, marquis de la Pailleterie. Il est vendu à réméré comme esclave par son père, ce dernier le rachète par la suite.

Il épouse Marie-Louise Labouret (1769-1838) à Villers-Cotterêts le 28 novembre 1792. Il est le père de l'écrivain Alexandre Dumas et le grand-père de l’écrivain Alexandre Dumas fils.

Il fait la campagne de Belgique, la guerre de Vendée (1793-1796), la guerre des Alpes, la campagne d'Italie (1796-1797) et la campagne d'Égypte (1798-1801). Il sera Général de division, commandant en chef de l'armée des Pyrénées orientales, de l'armée des Alpes et de l'armée de l'Ouest.

Les Autrichiens le surnomment « le diable noir ». Le général Dumas reçoit un un sabre d’honneur accompagné d’une gratification de 10 000 livres pour fait d'armes exceptionnel en mars 1797, Bonaparte le nomme gouverneur du Trévisan en mai 1797) puis gouverneur de Polésine en juin 1797.

Il commande la cavalerie de l'armée d'Orient pendant l'expédition d'Égypte mais tombe en désaccord avec Bonaparte et décide de rentrer en France, il quitte l'Égypte en mars 1799, mais il est fait prisonnier et retenu deux ans par le gouvernement de Naples, allié à l'empire d’Autriche, libéré en avril 1801, sans doute suite au traité de Florence, il revient en France en mauvais état.

Il semble que Bonaparte ne lui a jamais pardonné de l'avoir défié en Égypte ... il est mis arbitrairement à la retraite le 13 septembre 1802 pendant le Consulat.

Il n'a jamais été décoré de la Légion d'honneur et il meurt à Villers-Cotterêts, le 26 février 1806, son fils, Alexandre Dumas, est alors âgé de moins de 4 ans, sa veuve n'aura droit à aucun secours, il ne sera pas cité dans Le Mémorial de Sainte-Hélène et restera ignoré par la plupart des historiens, il reste le seul général de l'histoire de France depuis 1802 auquel on refuse, encore aujourd'hui, la Légion d'honneur.

Anatole France (1844-1924) déclarait : « Le plus grand des Dumas, c'est le fils de la négresse. Il a risqué soixante fois sa vie pour la France et est mort pauvre. Une pareille existence est un chef-d'œuvre auprès duquel rien n'est à comparer. ». Citation inscrite sur la stèle inaugurée en juin 2009 par Manuel Valls, maire de la ville d'Évry, dans le parc des Coquibus, allée du général Dumas, « A la mémoire du « Diable noir ».

Hommages

  • Le nom du général Dumas est inscrit sur le côté sud de l'Arc de triomphe, place de l'Étoile
  • Monument au général Thomas Alexandre Dumas, par Alphonse Emmanuel de Moncel de Perrin érigé en en 1912 place Malesherbes devenue place du Général Catroux, envoyé à la fonte sous le régime de Vichy en 1942, remplacé par Fers, réalisé en 2008 par Driss Sans-Arcidet, également en mémoire du général Dumas, né esclave à Haïti. Depuis 1942 il n’existe plus en France aucune statue érigée au général Dumas
  • 2 plaques commémoratives sont posées en 2006, l'une sur la maison ou il est mort à Villers-Cotterêts, et l'autre au col du Petit-Saint-Bernard, repris aux troupes austro-sardes au printemps 1794, alors qu'il était commandant en chef de l'armée des Alpes
  • À la mémoire du « Diable noir », stèle commémorative inaugurée en juin 2009 à Évry, dans le parc des Coquibus, allée du général Dumas

Voir aussi

Notes et références